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ロシアの性愛論 II : ソロヴィヨフの『愛の意味』

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Abstract Dans la Postface à "La sonate à Kreutzer" Tolstoï reproche à 1'Englise d'être infidèle au Christ et d'avoir institué le mariage, ce qui provoque la réaction de l'Eglise qui défend le mariage comme ins...titution foncièrement chrétienne. Cette controverse ouvre de nouveaux horizons à la conscience littéraire et philosophique russe, et vers la fin du siècle se dessine de plus en plus nettement un nouveau problème: "le christianisme est-il un ascétisme ? " Tolstoî ainsi que I'Englise paraissent trop ascétiques à la nouvelle génération dont la tâche consistera à justifier l'amour sexuel contre Tolstoï et 1'Eglise. VI. Soloviev donne un exemple de cette tâche. Dans son article "Le sens de l'amour" (1892) il critique la conception schopenhauerienne de l'amour sexuel. Schopenhauer réduit l'amour sexuel à une fonction du vouloir-vivre de I'espèce qui se perpétue aux dépens de l'individu. Selon Schopenhauer l'espèce est immortelle tandis que l'individu mortel et périssable. L'importance de l'individu est infiniment mince chez lui. Soloviev réclame le droit de l'individu contre l'espèce. Ce n'est pas seulement l'espèce, mais aussi l'individu qui doit être immortel. Soloviev n'apprécie que ce qui distingue l'homme des animaux, c'est-à-dire, ce par quoi l'homme peut être indépendent envers l'espèce. L'homme refuse d'être assimilé à la succession d'individus mortels, au mauvais infini, ce que prouve la pudeur sexuelle qui n'existe que chez l'homme. Le fait que la natalité est en raison inverse au développement del'individualité chez des animaux prouve que l'amour sexuel n'est pas un moyen de la procréation de l'espèce. On doit chercher le sens et le but de I'mour sexuel dans l'idée même de l'individualité. Les deux sexes s'unissent non pas pour mettre au monde une progéniture périssable, mais pour recouvrer l'intégralité de l'être humain qu'ils ont perdue dans le péché originel. La mort est la désintégration d'un être. La division des éléments masculin et féminin de l'être humain est un état de désintéegration et un commencement de mort. Nul ne peut être immortel, sinon l'homme intégral. L'aspiration ardente à cette intégralité par les deux sexes -conception très platonicienne- n'est autre chose que l'amour sexuel selon Soloviev.show more

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Created Date 2009.04.22
Modified Date 2023.11.01

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