概要 |
Rozanov réfute la théorie solovievienne de la "pudeur sexuelle". Selon Rozanov, Soloviev confond "cacher" et "avoir honte". Nous n'avons pas honte de l'acte sexuel, mais nous le cachons. Nous le cacho...ns, non pas parce qu'il est honteux, mais parce qu'il est trop sacré pour être exposé aux tiers. Rozanov voit dans l'acte sexuel quelque chose du plus intime et du plus personnel. L'homme y rencontre l'au-delà. Soloviev et Berdiaev pensent que le sexe est certes essentiel pour la vie humaine, mais quand même c'est quelque chose à vaincre. Le sexe, c'est le péché originel de l'homme. Pour Rozanov, le sexe n'est pas quelque chose à vaincre, mais quelque chose à vénérer, à apothéoser. Le sexe non vénéré, non apothéosé, c'est la source du dérèglement des moeurs au temps moderne. L'homme . moderne est si vicié dans sa conscience sexuelle qu'il ne peut plus distinguer la chasteté de la débauche dans le sexe. Selon Rozanov, le christianisme s'est dévoyé dès le debut. En désirant réaliser les préceptes du Christ, l'Eglise tombe dans la voie ascétique qui répugne au sexe et au sexuel (acte sexuel, mariage, maternité, famille etc.). Ce répugnance pénètre sa théologie, pour laquelle tout ce qui est sexuel est privé de sainteté. Elle a voulu que l'esprit soit pur et immaculé, sans aucune tache charnelle. L'Eglise historique n'a pas évidemment compris le secret évangélique de l'incarnation : "la Parole a été faite chair". Elle a séparé la Parole de la chair et les a opposées diamtralement l'une contre l'autre. La Parole est restée sans chair et la chair sans Parole. La religion a cessé d'etre charnelle. La famille, ce noyau de la société humaine, commence par le mariage, et au fond du mariage se trouve le sexe et l'acte sexuel. Malgré sa bénédiction officielle, l'Eglise, au fond de son coeur, n'approuve pas le mariage. Cela vient de sa théologie essentiellement monophysite.続きを見る
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