| 概要 |
Nous pouvons nous demander maintenant comment on pouvait subvenir a toutes les depenses necessaires a l'execution de l'oeuvre colossale des nouvelles cathedrales. D'apres un compte de la cathedrale d'...Autun (1294-1295), fait par un proviseur charge du chapitre, les recettes principales pour la reparation de la cathedrale etaient procurees par des quetes d'aumones et des indulgences accordees aux bienfaiteurs. A Chartres, l'eveque et les chanoines ont, comme aumone, abandonne pour les frais de l'oeuvre, leurs revenus pour une dure.e de trois ans. Beaucoup d'autres aum6nes, non seulement de la part du roi et des vassaux de France, mais aussi des bourgeois chartrains, etaient fournies, et les pelerins venant a Chartres ne manquaient pas d'offrir aussi aux saintes reliques leurs offrandes. Le Concile de Lateran en 1215 promulgua l'interdiction de la quete par la procession des reliques, une des sources principales des ressources; on devait trouver une autre facon de quetes, que la bulle du pape Innocent IV, donne a Lyon le 21 mars 1246, indique de la maniere suivante: Lorsque les envoyes de l'eglise de Reims se presentaient dans une ville, on celebrait une fete solennelle, et l'on suspendait tout travail. Les queteurs exposaient le but de leur mission aux fideles reunis, sollicitaient leurs off ran des; et les invitaient a former des confreries don’t chaque membre versait une somme annuelle au profit de la cathedrale; les bienfaiteurs, en retour, avaient droit a une indulgence. Les suffragants remois s'en plaignerent d'ailleurs, a propos de leur archeveque abusant de son pouvoir pour se procurer les sommes necessaires aux depenses. Cette bulle 《Romana ecclesia》 se rapporte en effet aux conflits concernant les ressorts judiciaires entre les prelats de Reims et leurs officialites, d'une part, et les suffragants de la province, d'autre part. Ceux-ci ont accuse l'archeveque d'avoir nomme et envoye les queteurs qui forcaient les sujets des suffragants a venir a la reunion et a s'organiser en confreries, en les menacant de les citer devant les officialites remoises. Les prelats remois avaient ainsi penetre dans le ressort d'autrui, jete arbitrairement les sentences d'excommunication, et 《extorque》 de l'argent au nom de l'《emendatio》. Les canons de la bulle reglerent les rapports des ressorts; les abus judiciaires s' arreterent. Etant donne que les finances de l'eglise de Reims etaient, en 1251, tombees dans une crise importante, nous pouvons supposer que les ressources procurees par ces moyens devaient sans doute etre considerables. Les revenus judiciaires des officialites avaient ete destines aux prelats qui chargeaient les officiales, car, chacun de ceux-ci n'etait responsable que de sa propre autorite, soit a l'archeveque, soit a chacun des deux archidiacres, grand et petit. La somme de ces revenus destinee aux depenses de l'oeuvre de la cathedrale devait etre versee au nom d'aum6nes par la main d'une de ces autorites. Notons enfin que, depuis 1215, l'archeveque de Reims, avait lui-meme monopolise, en remplacant le chanoine tresorier, le droit de recevoir toutes les aum6nes et les offrandes. Nous pourrions ainsi conclure qu'a Reims, et chez les autres cathedrals peut-etre, ce n'etait jamais le chapitre, mais les archeveques et les eveques qui etaient toujours responsables des finances de l'oeuvre de la nouvelle cathedrale.続きを見る
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